Prix à la consommation La grande distribution responsable de la faiblesse du revenu agricole ?
Des prix à la production volatiles et orientés à la baisse mais des prix à la consommation en hausse. Le rapport sur la « Formation des prix » remis la semaine dernière par Eric Besson, secrétaire d’Etat à François Fillon, premier ministre, tente de faire la lumière sur les stratégies de fixation à la consommation en se reposant sur quelques exemples de produits alimentaires.
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Des prix alimentaires déconnectés de la production (© Terre-net Média) |
La faute à la grande distribution qui s’approprie souvent des marges injustifiées et plus globalement à la faiblesse de la concurrence (la proportion d’hypermarchés en France est une des plus importantes de l’Union européenne). Lire l’encadré pour plus de précisions.
Cas des pommes
Les produits agricoles ne sont certes pas tous à la même enseigne. Les prix des produits périssables comme la salade ou les tomates sont davantage liés à l’offre. Mais dès qu’il s’agit d’étudier des prix des produits stockables, la formation de ces derniers répond à des logiques qui échappent aux intérêts des producteurs. Prenons le cas des pommes. Les baisses de prix à la production sont très fortes lorsque l’offre est abondante tandis que les hausses de prix à la consommation sont disproportionnées en période de raréfaction, sans que pour autant, les producteurs en profitent. Une hausse de 10% des prix des pommes à la consommation réduit les achats de 20% !
Les politiques commerciales adoptées peuvent réduire la demande et avoir pour conséquence de réunir toutes les conditions pour rendre artificiellement l’offre excédentaire qui pèse à son tour sur les prix à la production.
Le rapport d’Eric Besson défend entre autres tous ces arguments en se reposant sur deux productions : le lait de vache et le porc charcutier (pour en savoir plus, lire l'article (Rapport Besson/Fixation des prix alimentaires - Cas du lait et de la viande porcine).
Les prix plus bas à la consommation constatés en Espagne ou dans les Pays Bas accroissent le pouvoir d’achat des consommateurs mais pas celui des producteurs ! Là bas non plus, le niveau actuel des prix payés aux producteurs ne rémunère pas non plus le travail correctement !
Toutes les raisons pour expliquer les prix élevés des produits alimentaires en France
Selon le rapport « Formation des prix alimentaires » d’Eric Besson, secrétaire d’Etat, une raison du niveau élevé (ou jugé élevé) des prix est la présence :
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